Article, Non classé

Notre CONSOLATIO avec Jann Halexander

2021
Jann Halexander offre à nos oreilles ce nouvel opus, « Consolatio» et pour reprendre la figure de style du titre éponyme, on aurait pu ne découvrir aucune pépite musicale en cette période plus que compliquée pour les artistes.  Depuis maintenant une vingtaine d’années, Jann Halexander compose, réalise, co-produit, interprète, accompagne, croit et vit son art. 


A ceux qui aiment à dire « oui enfin il ne déplace pas les foules et ne passe pas sur des radios connues » (la notion de foule et de radio connue étant toute relative), je réponds invariablement « et alors ». Mon « Consolatio » c’est de savoir qu’heureusement tout le monde ne pense pas ainsi.  Ce serait en effet oublier qu’une carrière d’une vingtaine d’années, sans être diffusé sur les radios connues ni déclencher d’émeutes à chaque sortie, c’est le résultat d’un travail et d’un investissement colossaux, d’une capacité de rebond et d’abnégation incommensurables. Ce serait aussi oublier l’incroyable régularité de création et d’ouverture culturelle, sans jamais se renier, dont fait preuve Jann Halexander depuis ces années. Au fond, cette discrétion efficace qui entoure l’artiste devrait plutôt forcer au respect que faire sourire.

Et ce serait dommage de passer à côté. Des textes finement écrits, des musiques inspirées, un univers suspendu : « Consolatio » ne déroge pas à cette règle. De ce titre à « J’ai pas la foi » en passant par « Je t’écris de l’Ile de Pâques », Jann Halexander déploie textes, musiques, saynètes émouvants. La voix s’est affirmée et nuancée avec le temps, le saxophone de Laurence Gastine et le doigté de Bertrand Ferrier coulent de source, l’opus est porté par une équipe solide composée d’artistes…


Quand on me demande «  mais c’est quoi comme style, ça ressemble à quoi » je réponds invariablement « ça ne ressemble à rien (rires) … parce que c’est un tout (silence)… le mieux c’est que tu écoutes (toujours silence) ». Par la suite, ce qu’en font les personnes, ce n’est plus de mon ressort mais ma réponse est donnée.
Alors, pour ceux qui connaissent déjà Jann Halexander, je les invite à cette nouvelle parenthèse. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, je les invite à découvrir, ne serait-ce que par curiosité.


A ce jour, Jann Halexander, au même titre que Clémence Savelli, Tita Nzebi, Bertrand Ferrier, Michael Bond par exemple, me permet de garder foi en l’Artiste, en l’Art, en la Musique pour toujours.


« Consolatio » s’ouvre sur la chanson « Avant », dans laquelle le chanteur s’interroge sur qui il était, avant. Tout ce que je lui souhaite et que j’espère, c’est qu’il y aura un après et des encore.

Album disponible en streaming et physique

Publicité