Nous sommes dans une société qui valorise la beauté du corps et d’autres concepts comme le Q.I. Aujourd’hui, je vais vous partager mon sentiment et mon témoignage sur le concept de beauté physique.
Pourquoi ?
Car, il m’a été inculqué très jeune qu’il fallait être belle physiquement pour être digne d’être aimée, notamment par la gente masculine. J’ai été jusqu’au point où j’étais convaincue que je ne pouvais pas être aimée. La contrepartie, c’est que j’ai littéralement détruit mon corps. Après ce choc, j’ai décidé d’apprendre à m’aimer et surtout aimer la vie. Je me suis rendu compte pas à pas que mon corps est le réceptacle de cette vie : c’est cela qui est beau. Se sentir vivant avec lui et à travers lui. C’est comme cela que j’ai accepté une évidence :
» Je suis standardement moche »
J’ai mis plus d’une décennie à en faire résilience et surtout à accepter cette chose factuelle pour ne pas remettre en question mon amour et mon estime de moi, à travers ce concept de ‘beauté physique sociale’.
Mais allez savoir, surprise, les critères de beauté physique changent selon les époques et les cultures. Un jour peut-être que je serais standardement belle…
La beauté physique telle que nous la vivons n’est pas de l’amour mais un moyen, un besoin de dominer l’autre ou de le soumettre à notre soi-disant supériorité. Et de se sentir plus digne de vivre et d’être aimé. C’est factuel et pragmatique.
Maintenant, je vous partage ce poème qui est l’un de mes outils de transformation émotionnelle. En effet, mon but est de transformer l’émotion en intelligence, j’y travaille depuis dix ans. D’où pourquoi maintenant, l’une de mes activités : Animatrice en intelligence émotionnelle.
Voici le poème :
BEAUTÉ FATALE
Avec l’innocence, De mon enfance, J’ai cru qu’il fallait être belle, Belle physiquement pour être aimée. C’est ce que m’ont raconté mes aînées. Mais, je suis devenue rebelle.
Car avec toutes ces humiliations, Ces regards désobligeants. Cela m’a été hypnotisant. Il fallut réaliser la réconciliation. En moi-même pour me sentir digne. Digne d’être aimée, Comme toutes ses « beautés ». Mais j’ai observé dans ces castings.
La beauté est changeante, Selon l’époque et la culture. Accepter qu’elles sont intransigeantes, Pour certaines au présent et au future. C’est la clé de ma libération.
J’accepte d’être moche standardement. Ce n’est pas de l’amour mais une aberration. J’aime ardemment. Mon corps qui me fait sentir vivante. Je me sens exister par lui, Et grâce à lui. Je suis une beauté vivante !
Adeline PETIT
Alors, comment le vivre sereinement ce concept de beauté physique ?
La beauté physique est un critère de préférence comme la nourriture. Il y en a qui préfèrent le chocolat et d’autres la vanille.
Ces critères sont des modes selon les époques et les cultures.
Ces critères définissent la valeur d’un produit et non d’un être. Offre de loi et de la demande.
Accepter que certaines personnes ne seront pas sur la même longueur d’onde et qu’ils auront une autre croyance que vous et surtout des goûts différents de vous.
Prendre conscience que la Beauté : c’est ressentir les expériences de la vie dans son corps.
La Beauté c’est la conscience d’être vivant dans les différents plans de nos vies.
À la suite de l’écriture des premières lignes de cet article, j’ai réalisé une recherche sur beauté fatale. J’ai découvert deux livres qui montrent ce dysfonctionnement de beauté sociale. Dans le livre « Beauté Fatale » on parle même d’aliénation :
L’autre est une B.D humoristique sur ce que nous nous infligeons pour nous conformer à certains critères de beauté :
Les soins de beauté doivent rester un choix et une envie d’honorer son corps et non une dépendance à la conformité.
Merci de votre attention et de votre lecture. Prenez-soin de vous et votre corps pour vous sentir…vivants !
Une société c’est 1+1+1+1+1+1+1+1…autant de parcours variés et quand on gratte on s’aperçoit même que des gens qui mènent une vie banale n’ont rien de banal. Nous n’avons pas voulu interviewer une rescapée de la guerre, un survivant d’une catastrophe naturelle, une personne autrefois battue, violée. Une vie peut être riche (et riche d’obstacles) sans avoir forcément vécu des traumatismes tels que ceux causés par ce que nous venons de citer. Et si nous avons parfois le sentiment d’avoir des vies monotones (comme le chantait Gérard Manset en 1984) il n’en est rien en réalité. Un système peut-être monotone, pas nos vies, pas la Vie.
Nous nous sommes entretenus avec une internaute dont jusque là nous ne savions rien. Ce sont quelques échanges en off sur Facebook qui nous ont conduit à cet entretien ci-dessous. Que Do (c’est ainsi qu’elle veut qu’on l’appelle) en soit remerciée. Son témoignage n’a rien de fondamentalement « extraordinaire » mais il parlera à tous. Et pourtant ! Il est important et peut aider ceux et celles qui nous lisent. Car une femme qui se reconstruit et assume de vivre nous apprend forcément quelque chose.
Do, merci d’avoir accepté cet entretien avec Mouvelife
Merci c’est moi
Vous visitez souvent notre site ?
De temps en temps, il faut que ça me parle
Et on si vous dit ‘résilience’, à quoi vous pensez ?
C’est tout ce que j’ai vécu.
Et si on vous dit développement personnel ?
C’est ce que j’ai mis en place depuis deux ans, après un rencontre.
Vous avez la trentaine d’année, vous vivez à Compiègne ?
Oui, ça fait une dizaine d’année que je vis en Picardie. Avant je vivais dans le Val d’Oise et je suis partie de là-bas pour suivre mon ex-conjoint qui avait un poste en Picardie
Vous êtes partie en Picardie par amour ?
Oui on peut dire ça. C’était aussi pour fuir mes parents. Surtout.
Pourquoi ?
Je ne voulais plus vivre sous le même toit depuis de très nombreuses années.
C’était dû à une crise d’adolescence ou c’était quelque chose de bien plus profond ?
C’était bien plus profond, ça venait aussi de mon enfance, je me rejetais moi-même, j’avais des rapports conflictuels avec mon père, ma mère, ma sœur. Je me sentais étouffée par ma famille qui voulait toujours tout savoir sur tout, se permettait de juger le peu que j’arrivais à faire dans ma vie.
Comment vous expliquez leur attitude à votre égard ?
Avec le recul. Je réfléchis… J’étais la petite dernière, c’était inconsciemment pour eux celle qui allait s’occuper d’eux quand ils seraient vieux. Je crois qu’ils avaient peur que la petite dernière s’en aille et qu’ils se retrouvent seuls. Heureusement pour eux, très vite après mon départ, ils sont devenus grands-parents. L’attention s’est déplacée.
Mais vous parlez de difficultés avec vos parents pendant l’enfance.
Mon père était peu présent dans mon enfance. Le travail, mais il était aussi très impliqué dans le domaine sportif. Il faisait du judo trois fois par semaine, il courrait. Il ne tenait pas en place, il ne tient toujours pas en place. J’étais petite, il partait à 6h, il revenait à 18h, du coup c’est surtout ma mère qui s’occupait de ma sœur et moi. Ma mère me rabaissait énormément, me disait que je n’arriverais à rien dans ma vie.
C’est étonnant car dans les familles, les petites dernières ou les petits derniers sont souvent choyés, là c’est le contraire.
J’étais la petite de trop. Quand j’étais ado et que je me fâchais, je lui disais » de toute façon tu ne m’as jamais voulu « , elle s’énervait et disait « Non, dis pas ça ». Il y a un an et demi, lors d’un repas dehors, elle a dit ouvertement que je n’étais pas désirée, que je suis arrivée comme un cheveu sur la soupe. Mais ce rejet m’a permis aussi plein de choses, j’a pris du recul.
Et votre sœur ?
Ma sœur aînée, qui a trois ans de plus que moi, que j’ai toujours surnommée ma maman 2.
Une relation fusionnelle ?
Pas du tout. C’était conflictuel, il y avait toujours quelque chose à critiquer, la musique que j’écoutais etc. L’ordinateur était dans sa chambre, pour l’utiliser fallait que j’y aille en douce, ce qui m’a appris à faire les choses en douce. Plus tard, elle avait toujours un truc à dire concernant les copains de mon adolescence… c’était un environnement stressant, oppressant, les ados de mon âge sortaient, ils ont vécu leur adolescence à sortir, avec des copains, ils faisaient plein de trucs, moi j’étais enfermée dans ma chambre, dans mon monde, à regarder le ciel, regarder des films, à rêvasser comme disait ma mère. Mes parents avaient toujours un truc à dire sur tout ce que je faisais, ça a laissé en moi des traces dans ma vie d’adulte.
Une famille engagée ? Quel était sa vision politique ?
Alors là c’était la famille tabou : on ne parlait jamais de politique, d’argent, de sexualité. Même les règles étaient taboues. Ma sœur et moi avons été baptisées. Mais ma sœur a fait la communion juste pour avoir les cadeaux, elle a avoué. Ma mère m’a demandé si je voulais faire aussi ma communion. Chose que je n’ai pas fait.
Mais alors vous parliez de quoi ?
Et bien, pas grand chose. Les voisins qui fon trop de bruit, les grand-parents car il y a eu beaucoup de conflits avec les grands-parents paternels. Il y avait l’école les devoirs… ma mère qui me disait « c’ est important d’aller à l’école, pour avoir bon job, pas comme moi « .
En 2021, où vous en êtes dans les relations avec votre famille ?
Je dirais que ça commence à aller mieux, notamment suite à ma séparation avec mon conjoint. Je me rejetais tellement que je les ai rejetés totalement. C’est étrange car à la fois je les rejetais et à la fois j’avais besoin d’eux dans ma vie. Je suis plus détendue avec mon père, c’est un grand blagueur, on arrive à discuter, rigoler. Ma mère est toujours en train de se plaindre. Ma sœur, ça s’améliore pas à pas. Oui vraiment la séparation avec mon conjoint m’a libéré.
Mais vous avez eu votre part d’affection jeune ou adolescente ?
Très peu. (silence). Non. Ma sœur m’insultait plutôt qu’autre chose. Depuis toute gamine, quand j’avais 5, 6 ans, on passait devant un mac do quand on revenait de ma grand-mère , quand je demandais si on pouvait avoir un mac do, mes parents disaient non, cinq minutes plus tard quand ma sœur demandait si on pouvait avoir un mac do, mes parents disaient oui. Mes parents acceptaient tout pour elle.
Vous avez discuté plus tard de cette inégalité de traitement ?
Non. C’est pas le moment. Elle est trop ancrée dans la matière, le superficiel, le train-train quotidien. Mais je sais que dans quinez ou vingt ans on aura cette discussion. Quand on aura cette conversation, chacune de son côté aura avancé. Je suis confiante.
Avec votre conjoint, vous étiez pacsé ? C’était le premier amour de votre vie ?
On était pacsés. Mais le sentiment amoureux je l’ai eu très tôt, dès la maternelle. Avec l’amour inconditionnel comme les enfants en sont capables. Puis au collège et évidemment au lycée. A 17 ans, je suis resté avec quelqu’un pendant deux ans, il est parti voir ailleurs et en même temps, j’avais plutôt ressenti que c’était dû au frère plutôt qu’autre chose. C’est la personne qu’il a rencontré qui m’a dit sur skyblog » je crois qu’on a le même mec ». Maintenant j’en rigole mais à l’époque, je ne rigolais pas du tout.
Le conjoint que vous avez suivi, vous l’avez connu dans quelles circonstances et pourquoi l’avez vous suivi ?
Je l’ai rencontré lorsque je cherchais un patron pour mon alternance, je suis rentré dans l’entreprise où il travaillait le mercredi et on est sorti ensemble le samedi, puis j’ai imité ma sœur, je l’ai suivi, il fallait trouver quelqu’un et s’installer. Je dois dire que quand j’ai eu mon bac, ma mère n’avait pas cru. J’ai eu mon bac avec mention, il a fallu que ce soit mon ex-conjoint qui lui confirme par téléphone, ce fut dur à vivre. Il y a eu une cassure et c’était le moment de partir pour moi, de quitter le climat familial et de suivre mon ami. Avec le schéma du rejet, je me dévalorisais tellement que je pensais que les études étaient impossibles pour moi. J’avais des crises d’angoisses, de l’anorexie. Il fallait fuir. Le premier truc qui s’était mis sur mon chemin, c’était mon ex. Une fuite mais pas la liberté, puisque se fut une descente aux enfers. Dix ans et demi d’enfer. Sur dix ans, huit ans où je dormais, où je n’étais que l’ombre de moi-même. J’ai un mot qui me vient, c’est perversion. Dans le sens où il m’encourageait dans mon état. Je buvais ses paroles, je fusionnais avec lui. Je cherchais l’amour et le regard de l’autre.
Il avait un schéma familial très spécifique, on allait voir sa famille de moins en moins, il ne s’y sentait pas bien. Moi de mon côté étant solitaire, je ‘avais pas d’amis. Lui il avait quelques amis, mais je n’étais pas dans leur délire, je me sentais à l’écart. Même entourée de monde, je me sentais seule, pas bien. Nous n’allions jamais au théâtre. Au cinéma cela nous arrivait même si au bout d’un moment, il y avait toujours ce truc. C’était l’argent, il se plaignait que c’était lui qui payait plus que moi alors que nous n’avions pas du tout le même niveau. Une fois au cinéma au bout de cinq minutes j’ai eu une crise d’angoisse et je suis allée l’attendre dans la voiture. Le restaurant, encore moins car j’étais anorexique, sauf vers la fin. Et pour lui de toute façon le restaurant, c’était kebab, burger, macdo, fast food.
Son père était français, sa mère était née à Pondichery, en Inde. Son père, plutôt blanc, chasseur. Son père a quitté sa mère, il avait 17 ans. Après il est parti avec une femme d’origine africaine, le grand-père n’était pas du tout content. De son côté, le climat familial était délétère. Mon ex a pris inconsciemment la place du mari dans la famille et sa mère très dépendante de lui.
Je dois vous parler aussi de sexualité… avant mon ex, j’avais rencontré quelqu’un, ça a duré 6, 7 mois, ça m’a éveillé à la sexualité, c’était la première fois où j’avais du plaisir, où je n’avais pas mal. La première fois il faut dire que ça c’était passé chez mes parents, ça n’avait même pas duré cinq minutes. J’avais eu mal, le mec me disait que c’était normal. J’ai vécu cette première fois dans la souffrance, ça laisse des traces psychiques. La douleur est revenue dès la première fois avec mon ex-conjoint. On faisait l’amour en cachette car sa chambre était son lieu de vie, où sa famille rentrait n’importe comment. Genre sa mère cogne très fort au moment où nous sommes sous les draps et crie « qu’est-ce qu’on mange ? « . Je crois qu’il était mal à l’aise aussi. La pénétration, j’ai connu ça 4 fois en dix ans. après c’était plus des gestes tendres. Puis est venue une époque où il ne pouvait plus me toucher. C’était une vie de couple à mille lieux des films romantiques que je voyais. De plus, il y avait cette anorexie qui s’est aggravée, c’était par phases. La première phase c’était à 14 ans, dans une famille d’accueil, j’étais loin de mes parents, c’était dur. Tout ce qui était colonie, c’était le pire cauchemar.
J’ai touché littéralement le fond à 23 ans, quand ma soeur s’est mariée. Lors du mariage de ma soeur, j’avais pris un 36. J’adorais. La dame du magasin me dit c’est trop grand et m’a conseillé la taille en dessous sur le mannequin dans la vitrine. J’adorais la robe et je ressemblais à un sac d’os. J’ai acheté une robe noire chez Mango qui cachait tout. Quand on ne se nourrit plus on a de plus en plus de trous de mémoires. Mais je ne me suis jamais fait vomir, j’étais phobique du vomi, je n’ai jamais pris de laxatifs. C’était simplement la privation pure et dure de l’alimentation. Un autre moment je pouvais manger, manger, manger. Une fois j’avais tellement mangé, mon coeur palpitait, j’ai songé à me faire vomir mais, une petite voix m’a dit » non te fais pas vomir sinon ce sera la fin « . Je me suis couchée à côté des toilettes, j’ai tenu. Avec le recul, il y a une force en moi, je crois. C’est tout récent que je retrouve le plaisir de dîner, je suis sorti de l’anorexie mais ça se fait par étapes.
Personne n’a relevé le fait que vous étiez anorexique et vous travaillez dans une boulangerie ?
Non, pas vraiment. Vous savez, j’étais abonnée au médecin. Aucun médecin n’a détecté de troubles alimentaires. Bon, ils n’étaient pas armés pour ce sujet.
Surtout les médecins de famille.
C’est vrai. Et après quand je me suis retrouvée sur Compiègne, je faisais bien la comédienne. Quand le médecin me disait que j’avais un peu maigri, je bottais en touche avec de l’humour. A la boulangerie, je ne ressentais pas ma faim, mais je savais donner faim aux autres, du coup j’étais l’une des meilleures vendeuses. En fait, j’avais tellement faim inconsciemment que je communiquais mon enthousiasme. J’y suis toujours dans cette boulangerie, depuis 7 ans et demi. Quand je mangeais, c’était soit une salade ou du sucré. Mais la salé ne passait pas. L’anorexie c’est complexe, ça prend de multiples facettes. Mais mon ex n’était pas dupe, il me disait » il faut que tu manges, la nourriture c’est comme de l’essence dans une voiture, si ça continue comme ça, je t’emmène l’hôpital « . Je ne voulais pas y aller, j’ai fait des efforts progressifs.
Le confinement, vous m’aviez dit avant cet entretien, que ce fut révélateur et que ça vous a encouragé à quitter votre copain…
Oui même avant. J’avais déjà songé à la quitter, c’était au bout de quatre ans, il m’a retenu. Ensuite, il m’a presque forcé à signer un 35 heures dans une boulangerie. Ce fut difficile à vivre. J’avais encore mes troubles alimentaires, mes crises d’angoisse, je travaillais six jours sur sept, la pression. J’ai même songé au suicide. En finir avec le boulot, le couple. Et puis la vie, les synchronicités. Mon ex me parle d’une cliente qui fait de l’hypnose régressive. Puis je me retrouve à faire une hypnose avec Adeline Petit. J’ y allais sans arrière pensée. En 2018, mon ex conjoint y a eu recours aussi, car il avait aussi un passif. Mais c’était peu probant. Je dois confier que quand j’ai rencontré Adeline Petit, ce fut comme une retrouvaille. La première fois qu’on la voit, ce qui nous marque ce sont ses yeux.
Et pour moi, ce fut la sensation de retrouver une amie. Avant de faire la séance, on a dû parler pendant une heure, une heure et demi. J’ai parlé sexualité, une façon de sauver mon couple. Mon conjoint me faisait comprendre que tout était de ma faute. Adeline était un peu comme la dernière chance. La sexualité était un vrai problème. Surtout quand quelqu’un te met tout sur les épaules. Adeline a su me dire que ce genre de problème ça va dans les deux sens, ce n’est jamais unilatéral.
Comment l’avez-vous vécu le confinement ?
Le premier confinement… Juste avant c’est-à-dire fin janvier, début février j’avais déjà dit à mon conjoint » il y a deux possibilités, soit on reste et on évolue ensemble sinon on se sépare et chacun suit sa vie ». J’avais eu l’idée d’aller voir une thérapeute de couple et il avait accepté de m’accompagner. J’étais remplie d’espoir… le rendez-vous… bon… on était toujours au même point… le seul coupable c’était moi… je dois confier aussi qu’il n’arrivait pas à trouver le vagin… je lui disais » Là tu vas vers l’anus », et il disait « non, non, c’est le vagin… ». J’en arrivais à douter de mon corps. On le faisait dans le noir. Il aimait que je lui fasse une fellation. Mais me faire une cunnilingus, c’était toute une histoire. Les trois premières semaines du confinement, je regardais beaucoup la télé, je m’endormais devant la télé. La troisième semaine il y a eu déclic, il se réveille, moi je le regarde, il me dit : « quelle heure il est »; je lui dis : « 8 heures ». Et sa réaction : « ah ben c’est cool je vais pouvoir voir deux autres épisodes de ma série ». Alors ok, le gars, tout ce qu’il trouve à dire au réveil à 8h, c’est je vais voir la télé à côté de sa nana. Les semaines passaient, il faisait l’intégrale de Game of thrones, ou Avengers. Je ne voulais plus vivre ça… Et là est arrivé le compagnon de ma voisine. Elle était sous tutelle, souvent éméchée, parfois la police venait. J’appelais les flics, il venait me reprocher d’avoir appelé les flics, je contactais le propriétaire, bref, c’était trop. C’était fin avril 2020. Il n’y avait plus rien à faire. A ce moment là mon corps de femme se transformait. Je redevenais belle. Il avait des crises de jalousie, il ne supportait pas qu’on voit ma poitrine mise en valeur. Pour lui, la femme devait se cacher. Le Noël avant le confinement, il m’a fait une crise suite à un repas en famille. Je lui ai claqué dans la tronche : « Je m’habille comme je veux, tu n’as rien à me dire sur la manière de m’habiller ». Je lui dit fin avril, dans la chambre « C’est fini, on se sépare ». Il m’a dit » Oui, on est devenu que des partenaires financiers ». Au bout de dix ans…
Heureusement entre temps j’avais commencé à chercher un appartement. Quand j’en ai parlé à mes parents, là aussi ça a été la claque. Mon père me disait : »oui mais ça peut arriver dans des couples que ça aille pas fort après tant d’année ». Ma rupture bousculait leur train-train quotidien. J’ai déménagé en août et pris le temps de parler plus longuement à mes parents de ma vie. Je ne voulais plus des non-dits. A partir de la séparation j’ai commencé à revivre, je me suis remise au chant. La seule matière à l’école où j’excellais c’était en musique. Quand j’ai voulu faire du piano, mon père a refusé en disant » Non ce n’est pas un sport » et il avait prétexté le budget. J’en ai reparlé à mon père récemment de ça, il a dit : » Non je ne m’en souvenais pas de ça ». Je me suis dit laisse tomber, il avait la mémoire sélective, de plus en plus.
Maintenant, je vis avec moi-même. Quand je suis allée au conservatoire récemment pour le cours de chant, je me suis sentie chez moi, à ma place où je devais être. C’est une libération !
Actuellement, vous êtes toujours à Compiègne ?
A quinze minutes, je bosse toujours à la boulangerie et je vis avec mon chat.
Comment ce chat a fait irruption dans votre vie ?
Et bien, ça faisait déjà quelques années que je voulais un chat mais mon conjoint était allergique. Puis on est allé chez un couple d’amis, leur chatte avait eu une portée et il y avait un petit chaton gris, prématuré. Quand je suis revenue les voir, le petit chaton avait bien grandi et se collait à mon conjoint. Mon amie a insisté pour que mon conjoint le prenne, et on s’est retrouvé avec ce petit chat. Après des recherches, j’ai découvert que le chat a une autre symbolique, c’est un des noms qu’on donne au pénis de l’homme et tout s’est passé comme si le chat prenait la place de mon ex. Il se comportait avec moi comme si j’étais sa femelle. Je dormais, il dormait.
Etonnant. Et où en êtes-vous maintenant ?
Et bien ça fait un an que je suis célibataire, je ressens que je vais rencontrer quelqu’un. Mais la vie de couple je ne veux plus en entendre parler, le mot de couple est insupportable. Je sais ce dont j’ai envie, ce dont je n’ai plus envie. J’ai envie de partager des moments ensemble sans ambiguïté… J’ai pris le temps de m’intéresser à la façon dont les hommes ressentent les choses. Beaucoup de femmes ne se rendent pas compte à quel point l’homme peut être stressé par le sexe. J’aime les hommes qui disent ce qu’ils ressentent, qui ne cachent pas leurs émotions. Je veux voir un homme qui vit totalement. J’ai été dans la non-vie, je veux vivre totalement. Cette liberté n’a pas de prix. Le jour où quelqu’un rentrera dans ma vie, c’est chacun chez soi.
Il y a de plus en plus d’articles là-dessus en effet, et ça touche le monde entier, l’Afrique urbaine, New Delhi. Ce que je retiens dans cet entretien-fleuve, c’est votre progression avec ce mot de fin, que vous avez envie de vivre. C’est important. On a le droit de vivre. On a pas le droit de faire croire que les gens ne peuvent être heureux que s’ils ont une voiture, de l’argent ou une vie de couple normalisée, idéalisée. Vous rappelez le long chemin parcouru pour retrouver votre intégrité physique, émotionnelle et mentale. Vous vous autorisez à vivre. Alors certes vous n’avez pas fait cette démarche toute seule, des personnes comme Adeline Petit vous ont accompagné. Vos mots vont aider beaucoup de lecteurs, de lectrices.
Merci de la part de Mouvelife pour ces confidences.
Comme le disait l’essayiste Guillaume Bigot au micro de Sud Radio le 15 novembre : la réaction de la classe dirigeante est disproportionnée et confirme à quel point le documentaire sent le soufre. Le soufre d’une autre vérité, d’un autre possible, d’un autre narratif, d’une autre hypothèse crédible, violente, dérangeante. En ce sens ‘Hold-Up’ pourra être considéré dans vingt ans comme un documentaire historique. Qui a le mérite d’exister et d’obliger au débat. Il est radical. Oui. Il est long. Oui. Il y a des poncifs, des erreurs (un peu trop vite qualifiées de fake news). Oui. Il y a trop de musiques également. Oui.
Mais : il fait du bien à des millions de gens qui ont le sentiment d’être dans une prison à ciel ouvert, des millions de gens pour qui la menace immédiate n’est pas le coronavirus mais les décisions coercitives décidées par deux hommes : le président et son premier ministre*. Le documentaire affole les compteurs : les versions piratées du documentaire qui circulent ici et là cumulent à l’heure où nous écrivons ces lignes près de 10 millions de vues, et ce chiffre risque déjà d’être obsolète. Cela fait beaucoup de complotistes n’est-ce pas ? Ainsi ‘Hold-Up’ est devenu un phénomène de société. Qu’une partie du monde médiatique refuse ou redoute de comprendre. C’est là que la bât blesse.
Comment la société, ou plutôt comment nous citoyens avons pu laisser le monopole de ‘la’ vérité, de l’information, de la Raison à : Télérama, Libération, Figaro Magazine, Nouvel Obs, Quotidien, le Monde, le journal de France 2 (on ne parlera pas de celui de TF1, trop inconsistant pour être critiquable), médiapart, RFI, l’AFP etc ?
Quelle est la valeur réelle du service de Fact-Checking de Libération qui félicite d’ailleurs le service de Fact-Checking du Monde ? Entre-soi, quand tu nous tiens. En vertu de quoi l’AFP serait la bonne parole ? Ces médias peu ou prou ont joué le jeu du gouvernement et s’ils ont fait des critiques à la marge, il n’y a pas eu de remises en cause globales de la politique gouvernementale. L’excès de zèle dont ils preuve quand il s’agit de critiquer un documentaire, on l’aurait apprécié quand il s’agissait d’aborder la réforme des retraites, la remise en cause des acquis sociaux. Le silence est aussi une forme de mensonge.
Si Libé met en couverture le documentaire Hold-Up, c’est avant tout par souci de vendre (même en dénigrant le film). Presse à la dérive qui ne vend plus assez etc. Il ne s’agit pas pour nous de nous acharner sur Libé mais ce magazine est un exemple typique de la dérive d’un ancien monde médiatique. Leur service de check news a passé son temps à taper sur les ‘rassuristes’, sur Raoult, sur Perronne, mais…est resté assez prudent sur l’affaire scandaleuse du Lancet Gate, a critiqué du but des lèvres les effets terrible du confinement. L’éditorial cinglant de Sophie Coignard contre Christian Peronne résonne de façon grotesque : le Point a été racheté en 1997 par l’homme d’affaire François Pinault, via la Holding Artémis. Xavier Niel le patron de Free disait bien : quand les journalistes m’emmerdent, j’achète une part dans leur journal et ils me foutent la paix. Sur le bien fondé des rubriques anti-fake news, on ne peut que conseiller d’aller sur le site Frustration magazine qui analyse très bien ce phénomène passablement agaçant. On peut critiquer des idées, des postures, mais si on n’est pas d’accord, on ne les combat pas en les mettant sous le tapis. Evidemment que non, les millions de gens qui ont vu Hold-Up ne prennent pas tout ce que dit le documentaire pour argent comptant. Certain-e-s sans doute mais pas la majorité. Mais ce documentaire fait du bien, donne un cadre temporaire confortable qui apaise les tourments d’un société face à un gouvernement qui parle toujours plus de restrictions, d’entraves à la circulation. Et apaiser l’âme conduit à l’espérance. L’être humain a besoin d’espérances, l’espérance est un horizon.
Tout ceci n’a rien d’anodin: tant les médias que les sociétés de communication actuelles ont bien un agenda, que l’on pourra qualifier comme on voudra mais qui, c’est absolument certain, ne comprend pas de laisser chacun s’exprimer comme il l’entend. (source Atlantico)
‘A vrai dire, cette histoire de complotisme me laisse froid. Ce ne sont pas les ‘conspirationnistes’ de Hold-Up qui ont fermé les théâtres, les restaurants, les bars et les salles de sport’, dit Jann Halexander qui a fêté ses 17 ans de carrière le 5 octobre au Théâtre Michel, quelques semaines avant le confinement.
Pour Emily, du Réseau-Alternatif : ‘Ce reportage démontre comment la peur et l’alarmisme subis depuis des mois à travers les médias de masse, prônant le même discours consensuel que celui du gouvernement, créent un climat anxiogène. Très peu d’approches différentes sont débattues de façon équitable et quand certains le font, comme dans Hold-Up ou avec Messieurs Raoult et Fouché, ces personnes sont mises au banc, censurées et pour certaines, poursuivis de manière très violente. On peut donc se demander si la liberté d’expression est respectée et si l’esprit critique, le bon sens peuvent encore faire partie d’une réflexion collective. […] La virulence avec laquelle les gens se sont montés les uns contre les autres à la suite de ce reportage est le reflet de la société qui ne cesse de se diviser. Or, le problème n’est pas le reportage en lui-même mais le manque de considération d’une possible voix contradictoire, une voix qui gronde, une voix en colère, celle des soignants bien sûr mais aussi celle de la culture, des enseignants, des petits commerçants, des personnes précaires, contre celle de notre gouvernement qui donnent continuellement plus de poids aux GAFAs, aux industries pharmaceutiques, aux lois liberticides. Hold up n’est qu’un élan pour une autre résonance, un souffle pour une autre respiration.’
On peut aussi se faire peu ou prou l’avocat du diable avec le pianiste Bertrand Ferrier (qui a chanté au Théâtre du Gouvernail quelques heures avant le reconfinement le 29 octobre) : ‘Constater que Le Monde est subventionné par Bill Gates n’est pas un scoop ; il eût été plus intéressant de montrer en quoi cela impactait gravement son contenu et permettait de manipuler ses lecteurs. Poser que ne pas lire Le Monde, c’est devenir plus intelligent et plus aware des événements en cours sur notre planète aurait mérité une petite notule. Expliquer que les grandes agences de presse manipulent l’opinion nécessitait un chouïa plus d’arguments – les erreurs de l’AFP seraient dues au fait que son patron est proche du pouvoir, ô surprise, même si rien n’est dit du patron de Reuters, agence tout aussi fautive. Dans ce sens, une séquence, plus niaise que naïve, résume l’idéologie ici privilégiée : celle où la sage-femme récite la vulgate incluant un triple mythe – « J’ai plus la télé depuis quinze ans » + « donc je suis désintoxiquée » + « je vais chercher mes infos ailleurs.» […] Le côté facile d’une dénonciation floue réjouit par son insolence mais déçoit par son manque de consistance.’
Pour la coacheuse en développement personnel Adeline Petit : » Je n’y vois rien de spécialement complotiste, pas plus que les malentendus et les discordes au niveau de l’Etat. »
En s’acharnant avec une violence inouïe sur le documentaire réalisé par Pierre Barnérias, les députés de la majorité présidentielle et les moralistes à la petite semaine lui ont fait une publicité, au delà de ce que Tprod pouvait espérer. Nul doute que le documentaire sera traduit.
Mais la violence d’un certain monde médiatique assez restreint a peut-être une autre explication : les médias cités plus haut sont devenus des médias parmi d’autres. Et pour leurs rédacteurs et leurs financeurs, cette idée est insupportable. La notion de médias alternatifs n’a plus de sens. Peut-on dire qu’un média vite qualifié d’alternatif mérite ce qualificatif quand il a des millions de vues, parfois des millions d’abonnés ? L’expression ‘alternatif’ est dangereuse, elle sous-entend quelque chose de moins vrai, de moins officiel, de moins qualitatif. Et ceux qui l’emploient pour dénigrer d’autres médias, sites, blogs n’ont pas forcément de bonnes arrières-pensées. Mais voilà, en 2020, des millions de gens s’informent directement sur la chaîne d’Idriss Aberkane, sur la chaîne de l’IHU, consulte France Soir (qui faisait partie de l’ancien bloc mainstream avant de subir une traversée du désert et de revenir sur le devant notamment à la faveur de cette crise), pour les médias plus idéologiques, ça va de Bellaciao.org à TV libertés en passant par le Média. Cela va plus loin : certaines thématiques ont été totalement abandonnées par la presse longtemps prédominante, ne répondant pas aux besoin de nombreux lecteurs qui ont préféré se tourner vers le magazine Nexus, l’Inrees, Nurea TV, BTLV où il est question de vie après la mort, de médecines naturelles, d’ovnis et de physique quantique qui sont des sujets tout à fait respectables.
Dans le fond, on devrait donner un devoir en philosophie avec la question suivante : ‘Pourquoi les mensonges de nos gouvernements seraient plus acceptables que les ‘mensonges’ d’un documentaire ?’ Après tout, si les mensonges et leurs porte-paroles divers avaient cessé leurs mensonges, on n’en serait pas là.
La crise de la Covid 19 aura mis en avant la collusion malsaine (qui n’est pas nouvelle) entre une partie du monde médiatique et une partie du monde politico-économique. Cette collusion présentait des signes de fissures avant l’arrivée du virus. Depuis mars on assiste à une sorte d’effritement accéléré de cette collusion.
Si le documentaire Hold-Up dérange, ce n’est pas uniquement par son fond. C’est son existence même et le fait qu’il soit réalisé par une personnalité aguerrie, clairement intégrée dans le système du cinéma français. Pierre Barnérias fait partie de l’élite. Réalisateur de talent, multiprimé. Il n’est pas un obscur internaute qui se filme dans son bureau. Il est un homme de l’élite qui critique l’élite, l’oblige à se justifier, l’oblige à réfléchir C’est un crime de lèse-majesté pour cette élite qui cherchera donc à l’abattre comme elle cherche vainement à abattre Didier Raoult. Cette élite ne supporte pas que ses représentants puissent établir un lien avec le peuple, contre lequel elle se bat pour la répartition des privilèges dont elle veut garder la plus grosse part.
Encore faudrait-il être plus juste et parler des élites et non d’une élite d’ailleurs.
Il y a de la révolte et de l’incompréhension chez l’artiste Michael Bond : ‘J’ai vu Hold-Up comme tout le monde, très intéressant même si c’est un peu long et ça ne fait que confirmer des choses que je pensais […] Tous ceux qui sont en train de couler sont soit des indépendants, soit des petits patrons. Ce que je ne supporte plus, c’est l’argument asséné comme un argument d’autorité ‘oui mais les autres pays le font’ et puis l’autre argument ‘Venez voir dans les hôpitaux’. Les deux sont fallacieux. Dans certains pays, les gouvernements exécutent les gouvernements c’est pas pour ça qu’on doit le faire. Et pour le ‘venez voir dans les hôpitaux’, tu as envie de leur dire ‘Venez voir dans les morgues les suicides, dans les salles de tribunaux les dépôts de bilan, venez voir chez les psys les gens qui deviennent fous. Le gouvernement et ses relais font passer les gens qui veulent survivre pour des salauds. […] C’est triste. On n’a le droit que de bosser. Tout ce qui relève des loisirs, les petits trucs de la vie, les spectacles, les restaurants, se réunir, tout ce qui nous est agréable dans la vie est enlevé.
Si le monde (occidental surtout) dans lequel nous vivons présente une extrême noirceur, il y a pourtant des raisons d’espérer. Les scientifiques ne peuvent plus aborder des questions qui nous touchent sans rendre des comptes. Des millions de français connaissent la définition d’une pandémie, d’une épidémie, d’une vague, étudient les dépêches sur les courbes des contaminations, consultent le site Santé Publique France et les vidéos de l’IHU de Marseille. Ils réfléchissent aussi sur leurs essentiels et sur le plan professionnel évidemment, mais aussi le plan personnel. C’est évidemment une bonne chose.
‘Hold-Up’ va donc continuer sa lancée et devenir probablement une référence. Dès que la production proposera une possibilité de l’aider directement, dans la mesure où des plates-formes comme Ulule ou Vimeo ne jouent pas le jeu et bloquent les sommes récoltées (il y a là un manque d’éthique d’ailleurs, un manque de respect du client), alors allez-y, aidez les producteurs car pour le coup, ils font quelque chose d’ hors-normes. Qu’on parle aussi intensément d’un documentaire depuis plus d’une semaine est un fait très rare quand nous sommes plus que sollicité chaque heure, pardon, chaque minute, de films, de documentaires, de clips etc.
Pour conclure, on partage avec vous cette vidéo courte (lien ci-dessous). C’est le square Louis-XIII, Place des Vosges. Le dimanche 15 novembre. On peut voir les enfants qui courent, les promeneurs. Il y a un peu de vent. Il y a la Vie. Nous sommes pourtant en reconfinement. Oui mais voilà, on arrête pas la vie, la pulsion de vie. Le correctement sanitaire ne peut rien y changer.
La Rédaction
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* Si notre analyse se concentre surtout sur le cas français, elle est en grande partie valable pour d’autres pays du monde.
Un sujet qui revenait souvent sur les lèvres pendant le confinement c’était la réouverture des restaurants. Après tout la France est un pays latin où on aime parler, boire et manger – et faire l’amour aussi. La fermeture des bars et des restaurants a créé un réel désarroi. Et le fait de faire de la cuisine maison ‘comme au restaurant’, ça va une fois, deux fois éventuellement, mais pas trois. Car, osons le dire, le plat le plus réussi chez soi n’aura jamais la valeur d’un plat banal dans un restaurant : il y a d’autres facteurs en jeu qui dépassent le plat en lui-même. La blogueuse française Chiraz Zapf, expatriée à Cologne en Allemagne nous raconte ses coups de cœur culinaires à travers l’Europe et son rapport au restaurant. Croyez-nous, ses propos font un bien fou à la rédaction de Mouvelife, nous espérons qu’il en sera de même pour vous !
‘Première photo prise à Vila Joya, restaurant 2 étoiles Michelin, installé sur un rocher avec une vue splendide sur l‘océan (Algarve, Portugal). Une gastronomie extraordinaire basée sur la générosité, la créativité, des ingrédients locaux et régionaux haut de gamme. Rarement expérimenté une table avec autant d‘amuse-bouches, des petites bouchées aux saveurs de la mer et de la terre, concoctés avec délicatesse et méticulosité
Nous aimons toujours nous y rendre pour le déjeuner pour profiter de la lumière et de la vue, imprenable sur l‘Atlantique. C’est mon restaurant préféré au monde, depuis au moins vingt ans, même avant les premières étoiles tombées de ce ciel fabuleux.
C’est un moment exquis de douceur, de calme, de partage avec les amis, la famille, dans un cadre magique, un panorama simplement incroyable, difficile de ne pas tomber amoureux de la Vila Joya et de son équipe toujours aux petits soins.’En savoir plus : http://www.vilajoya.com/
‘Ici un méli-mélo de légumes de saison, on est allé dans un bistrot, Anicia, rue du Cherche-Midi, c’était une découverte un peu extraordinaire, on n’avait pas du tout prévu d’aller là-bas, on avait entendu un peu parler de ce restaurant situé dans le quartier très hype de Sèvres-Babylone entre deux courses, on voulait s’asseoir, manger un truc sympa, on est arrivé dans un endroit assez bio, vert, qui représente le Puy de Dôme en France. On avait commandé cette assiette parmi d’autres, et franchement les couleurs, les différentes cuissons, certains légumes croquants, certains légumes moelleux, tout ça c’était une farandole de saisons et de couleurs et de goûts, ça nous avait bluffés. C’est un peu hors des sentiers battus, c’est pas dans les adresses du guide Michelin mais on avait passé un vrai beau moment. Rencontre avec le chef, François Gagnaire, qui nous avait parlé de son itinéraire chez les grands chefs et de son amour pour la nature et les produits authentiques. Sur cette photo les couleurs sont justes parfaites, entre le chemin de la nature et le chemin de la Vie.’En savoir plus : https://www.anicia-bistrot.com/
‘On garde le meilleur pour la fin avec cette photo prise à maiBeck FÜR DICH, à Cologne, couronné d‘une étoile gastronomique, depuis quelques années. C’est mon restaurant préféré à Cologne. On y retrouve tout ce qui rend une expérience culinaire, à mon avis, parfaite; des saveurs goûteuses en harmonie complète avec la Nature. Une équipe conviviale et aux petits soins. Une liste des vins toujours bien pensée et qui fait plaisir. Une ambiance animée- Une clientèle diversifiée et toujours une soirée remplie de souvenirs mémorables. Un seul hic! Toujours un défi d‘obtenir une table le samedi soir!
Ici on voit du maquereau mariné avec des légumes de saison, c’est hyper frais, goûteux, c’est addictif, moi j’aurais mangé que ça, à vrai dire! C‘est un établissement, tenu par Tobias Becker et Jan Maier, de jeunes chefs très talentueux, avec une carte de visite assez prestigieuse, utilisant des produits locaux et régionaux, en cuisinant des plats sans chichi. Ils s‘attèlent à ne travailler qu’avec des producteursqu’ils connaissent personnellement. Tous les produits, que ce soit légumes, fruits, fruits de mer, poisson, viande, ce ne sont que des fermiers, des agriculteurs avec qui ils ont déja un contact actif et dynamique, en Allemagne. C’est une gastronomie très ‘je-me-prends-en-main/ je-me-prends-en-charge’, en d‘autres termes, une cuisine moderne très‚ ecofriendly.
C’est un bonheur absolu d’aller chez eux. Merci Jan, Merci Tobias. Sans vous, je ne serais certainement pas restée une minute de plus à Cologne. La photo a été prise en mai 2019.’En savoir plus : https://www.maibeck.de/
‘J’aime aller au restaurant. Pour moi, dîner, déjeuner dans un endroit gastronomique avec de belles assiettes et un service attentionné, dans une ambiance que ce soit animée, romantique ou un joli décor, cela me fait toujours voyager. Que ce soit dans une gastronomie étrangère, que ce soit la créativité d’un chef, d’un cuistot, j’ai toujours l’impression de découvrir des nouvelles contrées, tous les sens sont en éveil, ce que je vois, ce que je mange, ce que j’entends, tout ce que je vis, cet éveil des sens me permet de me sentir en vie.
Pour moi aller au restaurant, c’est avoir cette impression d‘être vivant. Pendant le Corona, c’était difficile parce que cette crise nous a rendu anxieux et nous a retiré une partie de notre vie. Pour moi aller au resto, c’est y aller en famille avec des copains, des amis, ça m’arrive d’y aller toute seule mais ce n’est pas la même joie, c’est différent quand on regarde le plat des uns, des autres, quand on choisit une bouteille ensemble, quand on rit ensemble.
Parfois c’est aussi un moment de paresse. Je suis contente d’aller dans un restaurant pour découvrir une cuisine qui m’a permis de sortir et de faire autre chose que cuisiner parce que je n’avais pas le temps.
La cuisine au delà d’être la Vie, ce sont aussi des techniques, une inspiration pour moi. Quand je rentre chez moi, j’ai l’impression d’avoir appris quelque chose de nouveau, une technique, un nouvel ingrédient, une nouvelle combinaison de saveurs, d’épices ou d’herbes, je rentre chez moi avec de nouvelles idées et sans ça, je sens qu’il me manque quelque chose. Pendant les longues périodes où je ne vais pas au restaurant, je suis plus dans ma cuisine inspirée par mes souvenirs et ce que je vois sur instagram ou facebook mais une partie de moi a moins le sens vivant de la création, je me sens moins dynamique. Quand je vais au resto et que je cuisine en parallèle, je me sens toujours dynamique et enthousiaste.’
Nos remerciements les plus sincères à Chiraz qui parle avec émotion et profondeur du lien qui unit des millions de gens aux restaurants. Tout à l’heure, nous passions devant des terrasses vers Châtelet. C’était plein, c’était bruyant, c’était vivant, bref c’était beau. Espérons que nos sociétés n’aient plus à revivre avant des années, des siècles ce que l’on appelle ‘confinement’.
La rédaction
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Nous pourrions écrire tant de choses sur l’écrivaine Agnès Renaut, son écriture de qualité, son regard particulier sur le monde…mais nos mots seraient de trop…que votre lecture soit belle…
Le soi, le seul, le tous : crise sanitaire et prise de conscience salutaire ?
Agnès Renaut, écrivaine
Restez chez vous : l’injonction est formelle. Outre les « gestes barrières » qui soudainement imposent un écart entre soi et les autres, non seulement avec ceux de l’extérieur mais jusqu’au cercle privé, au cœur de l’intime, il faut garder ses distances. Retrouver ou trouver les frontières entre le soi et les autres, si proches puissent-ils être. Tout en mobilisant la solidarité…
L’actualité sanitaire mondiale nous jette brutalement dans un paradoxe : contre un ennemi commun, pour sauver le « tous », il faut être « seul ». Le sens habituel du collectif et de l’individualité s’effondre, la production économique est en péril, l’être consommateur s’affole, l’image familiale se fissure…
Qui est « l’ennemi » ?
« Nous sommes en guerre »… L’ennemi, c’est le coronavirus dit Covid-19, dont on peine à cerner l’origine, à prévoir l’évolution et l’issue. Et ses conséquences…
Face à cette créature microscopique qui défie les grandes pandémies historiques par record de temps et de mise à mal de l’économie mondiale… comment réprimer un élan d’admiration ? Voilà un « ennemi » d’une vélocité toute contemporaine et c’est la Nature, que l’on ne cesse de célébrer et d’altérer… qui l’a fabriqué.
En fait, n’est-ce pas nous, l’ennemi ? Piètres humains, éblouis par notre maîtrise technologique, comme si la Nature entière devait se soumettre à notre vouloir et nos besoins, nous croyons à une sorte d’éternité, comme si l’Univers n’attendait que nous et que nous serons là pour toujours… Mais l’espèce humaine n’a pas toujours existé et rien ne dit qu’elle existera toujours. La sublime Nature a éliminé des espèces bien plus coriaces que nous. Peut-être sommes-nous des dinosaures en voie de disparition et, s’il y a complot, ce pourrait être celui de la Nature, par sa puissance à générer et détruire des espèces… Et les nuisibles tels que les humains épuisent ses ressources et menacent son équilibre.
L’heure est venue de faire leçon d’humilité : non, la planète n’est pas un monde virtuel avec lequel on peut jouer avec une télécommande mais une force au-delà de nos limites, capable de nous exterminer, d’envoyer un grand coup de balai via un virus par exemple. La crise sanitaire pourrait induire une crise de conscience salutaire en pointant notre prétention au contrôle et au tout savoir.
Plutôt que se flageller pour insuffisance éco-climatique, tentons de nous décaler, juste un pas de côté, pour admirer la beauté de la Nature, qui n’est pas qu’esthétique : elle réside aussi dans sa puissance créatrice, et celle-ci peut tout autant nous pulvériser. Nous avons besoin de la planète pour exister mais la planète n’a pas besoin de nous pour exister. La Nature saura toujours trouver d’autres formes de vie… Evitons d’être plus longtemps son « ennemi ».
Etre seul avec les autres, être soi dans le monde
Mais l’ennemi prend aujourd’hui une acception inédite et ambivalente : si le terme a toujours revêtu une altérité hostile à combattre, voici qu’il désigne, par cercles concentriques resserrés, n’importe qui s’approchant de soi, proche ou pas – passant, voisin, famille – devenant proche potentiellement dangereux. A l’épicentre de ces ronds dans l’eau du péril, on se retrouve seul. Terrible condamnation !
Elle est loin derrière nous, l’ère où les ermites, ascètes, mystiques solitaires, non seulement respectés mais aussi admirés, dont on reconnaissait la place nécessaire dans la société. Elle est loin de nous malgré son influence, la culture orientale qui considère comme possible et normal le retrait en monastère pour tout un chacun, homme ou femme qui, après avoir rempli sa mission sociale (mariage, travail, enfants) se retire pour successivement trois jours, trois mois, trois ans, ou plus.
Autrefois et ailleurs, le retrait du monde s’accorde à la spiritualité. Non pas restrictivement au « religieux » mais à cette dimension, considérée par toutes les civilisations, comme aussi essentielle que la nourriture du corps : l’éveil de l’esprit. La présence indispensable d’un espace-temps dédié à la part invisible de l’humanité, au-delà de la nécessité et réduisant de ce fait le travail et la subsistance à sa vocation première : la part utile, pour vivre.
Dans tous les cas d’intégration du retrait dans la société même, cette présence du spirituel s’accompagne d’une prise en charge : moines mendiants nourris à l’aube par la population en Asie, moines occidentaux bénéficiant de la générosité de donateurs en complément de leur autarcie avant d’être contraints d’assurer eux-mêmes leur survie économique…
C’est que la société de consommation, dans son fonctionnement de masse, affinant la manipulation des besoins, supporte mal le spirituel sauf s’il favorise une production commerciale… mais accepte très bien de rejeter sur le bord, dans le caniveau, ceux qui ne peuvent pas suivre son impérialisme économique. Aussi la mise à l’écart, l’isolement (démunis, personnes âgées, entre autres populations fragiles) ne sont-ils que des avatars, des effets secondaires désolants qui confortent le système.
Mais le solitaire, le méditant, le penseur, le poète, l’artiste qui synthétise ces profils, où sont-ils ? Une entité microscopique conduit à reconsidérer la mécanique de nos vies : s’écarter les uns des autres pour retrouver peut-être le respect de l’autre, éprouver la valeur galvaudée et si peu appliquée de solidarité, découvrir l’intérêt de se poser, de ne plus tant travailler ni courir autant dans l’inutile…
Passée la frénésie acheteuse qui a révélé dans la crise la peur profonde du manque, peut-être un plus grand nombre d’humains oseront se poser sans chercher à systématiquement consommer et se distraire, peut-être de nouvelles habitudes d’entraide viendront s’insérer dans les verrous de nos craintes, peut-être viendrons-nous changer l’angle du regard… Pour enfin, modifier notre rapport au monde.
Le monde, nous et soi : une triangularité à réinventer. Dans une temporalité nouvelle imposée : au jour le jour. Pour vivre le temps présent, le seul qui existe.
DEA Lettres modernes Paris 7 : « Histoire et sémiologie du texte et de l’image ».
Bourse du CNL, Centre national du livre (2000).
Roman : Qu’as-tu fait de ta sœur ? Grasset (2000), Que has hecho de tu hermana ? Akal Ediciones (2001).
Nouvelles : « Entre terre et Cher, une saison d’entre-deux », Prix Concours littéraire francophone de la nouvelle George Sand 2016, Fragments, L’Harmattan (2017). « Les Yeux bandés », 2e Prix auteurs publiés CINAL, L’Autre beauté du monde, Ed. de la Loupe (2009). « La Sueur salée comme la mer », revue Encres vagabondes (1999).
Théâtre : « Sarabande » et autres textes, Le Bocal agité, éd. Gare au théâtre (1998).
Chansons : Moi qui rêve, musique J. Halexander, Ed. Lalouline (2013)… Lectures musicales (Magique, Angora).
Bien écrire au travail, collection Livres-Outils, Eyrolles (2011).
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Il est des noms, comme ça, qui surgissent et atteignent une renommée mondiale. Ainsi Didier Raoult. Tout a déjà été dit sur lui, nous n’allons pas répéter. Mais nous tenions à relayer cette vidéo. Pour plusieurs raisons : elle montre un homme qui est loin d’être illuminé et qui exige le respect, nous sommes à des années lumières du charlatan tel que décrit par certains de ses confrères. Ensuite, il montre qu’il n’est pas tout seul : il y a des hommes, des femmes, de différentes générations dans son équipe.
Ce sont des humains qui ne comptent pas leurs heures au service des citoyens. C’est beau, osons employer le terme et c’est ce dont nous avons besoin. Enfin, à aucun moment Didier Raoult ne parle de traitement miracle, il dit que c’est le meilleur traitement possible s’il est pris en amont et il ne faut pas le prendre hors protocole, c’est-à-dire en automédication. Certes, on a des cas de personnes qui utilisent des vieilles boîtes de chloroquine et décèdent. Triste mais cela ne saurait être un argument pour disqualifier le recours à la chloroquine par de nombreux médecins qui ne sont certainement pas des plaisantins. Malgré les critiques obscènes, les gesticulations de Daniel Cohn-Bendit ou de Michel Cymes (qui choisit la discrétion tout d’un coup en rejoignant la réserve sanitaire), l’équipe de Didier Raoult continue son travail, énorme, maintient le lien quotidien avec le gouvernement et ne tend pas à l’oreille à ceux qui brandissent le mot ‘groupe protocole’ comme un mantra pour invalider son travail.
Grâce à lui, des millions de citoyens se connectent sur Wikipédia, sur les sites de santé pour comprendre les effets de tel ou tel traitement, apprendre, comprendre les mécanismes des virus, il conduit les citoyens à faire en sorte que leur santé, notre santé ne soit pas le pré-carré d’un cénacle de scientifiques qu’il faudrait écouter sans réagir, comme si leur parole était forcément sacrée. Ce n’est pas parce que nous devons apprendre à vivre avec le confinement que celui-ci n’aurait pas pu être évité. Les causes sont nombreuses : coupes budgétaires pendant trente ans dans les systèmes de santé d’Europe de l’Ouest, du Canada, des U.S.A. Le virus est contagieux, mais nous restons chez nous pour éviter que les hôpitaux soient débordés. Nous sommes pourtant dans des nations riches, très riches. Et ils sont nombreux à se demander pourquoi nous appliquons le modèle de confinement d’un pays comme la Chine, grande civilisation certes mais dont le régime politique est assez totalitaire et opaque, pourquoi n’avons-nous pas su/pu prendre exemple sur la Corée du Sud, Singapour, Taiwan, voire la Suède.
Nous n’en sommes pas à l’heure des comptes, le confinement prendra fin tôt ou tard. Mais dans cette épreuve ce sont des personnalités de la trempe de D. Raoult qui permettent aussi de tenir le coup, de garder l’espérance : c’est déjà énorme. Et objectivement, on peut d’ores et déjà conclure que ce n’est ni Michel Cymes, ni le docteur Philippe Klein, ni la professeur Karine Lacombe que l’Histoire retiendra dans la lutte contre le coronavirus. Ce sera l’équipe de Didier Raoult.
On dit que quand les inuits font face à quelque chose qui les dépasse, suscite en eux une émotion extrême, ils chantent. Le chant est peut-être le révélateur de ce qu’il y a en nous de plus profond, individuellement et collectivement. Le spectacle AVE EVA le rappelle avec brio : la chanteuse Catherine Braslavsjy, accompagnée par Joseph Rowe nous conduit de l’Antiquité à maintenant. Il est question d’Adam et Eve, des troubadours, et surtout de la Femme, fil conducteur.
Ave Eva se tient jusqu’au 2 février 2020 au Théâtre de l’Île Saint-Louis, Paris
L’amour selon moi, est une énergie d’équilibre parfait dans toutes formes de dualités.
Je l’observe tous les jours, à travers ma vie personnelle, mais aussi à travers mes accompagnements en hypno-thérapie et coaching sur les 5 blessures émotionnelles.
Un équilibre entre le moi et l’autre, un équilibre entre savoir donner et savoir recevoir..
L’amour c’est avant tout l’expression de soi qui est offerte à autrui, mais aussi une partie de l’autre que l’on accepte de recevoir. Pour la plupart du temps nous partons dans une relation avec la recherche bien inconsciente… de nos besoins et de nos attentes.
Et pour comprendre ces deux points, il est important de se plonger en soi et de déceler ce qu’il me manque. Là, à cet instant, qu’est-ce que je recherche dans cette relation, que je ne puisse m’apporter moi même ?
Peu importe la réponse, elle vient me montrer ce que je suis, dans l’instant présent, incapable de m’apporter à moi même. Ce que je recherche chez l’autre me renvoit à ce que je ne suis pas … en réalité : « ce que je ne suis pas en mesure de voir chez moi» .
Une façon de se chercher à travers les autres ? Une façon de remplir le vide en soi ?
J’ai besoin de trouver le bout de puzzle qui me rendra complet(e).
Je trouve que l’amour est une énergie formidable qui pousse à se développer, qui pousse à s’observer davantage dans son contact à l’autre.
« Je vais chercher à l’extérieur ce qui me fait défaut de l’intérieur .. »
Le pont entre deux individualités complexes
Un individu c’est déjà complexe en soi : entre son vécu, sa relation avec ses parents, son schéma familial, ses croyances, ses valeurs, ses émotions internes, ses réactions, ses sous-personnalités. Cela fait beaucoup à comprendre.
Et comment parvenir à comprendre l’autre si en amont je n’ai jamais pris le temps de me comprendre moi même ?
Selon moi c’est justement là ou interviens l’énergie de l’Amour, si magique soit-elle…
Une essence qui pousse à davantage se regarder et s’améliorer pour l’autre… MAIS AUSSI POUR SOI. C’est important de souligner que l’on ne fais pas tout que pour l’autre… le risque d’être déçu d’avoir trop donné ?Pourtant se dépasser n’est-il pas l’occasion de s’aimer davantage ?
Les sentiments profonds que l’on ressent pour autrui viennent développer la capacité de remise en question et d’axe d’amélioration ..
La difficulté que rencontre l’être humain aujourd’hui c’est le déséquilibre.
Soit je donne trop, soit pas assez. Si je donne vais-je en recevoir davantage ? J’ai du mal à accepter de recevoir ( par méfiance, par illégitimité etc )
Finalement jusqu’où se situe ma limite ??
C’est très simple ma limite c’est mon axe de développement.
Ex : Si j’ai du mal à m’ouvrir, j’apprendrais à m’ouvrir parce que je veux m’améliorer. Je veux vivre dans l’énergie d’Amour et non de peur. C’est un grand pas que de reconnaître ses peurs.
L’amour tend déjà à s’aimer soi, et pour cela il est important de s’introspecter et de comprendre en soi ses propres failles. Suis-je prête par amour pour moi mais aussi par amour pour mon conjoint à développer les forces que je redoute tant ?
Cela s’applique partout ; avec mes enfants, mes amis, mon partenaire, mes parents etc.
L’amour inconditionnel c’est finalement l’élan qui me pousse à affronter toutes mes peurs des plus conscientes au plus inconscientes.
La plupart des gens ont pour croyances profondes que le véritable amour est un objectif, une fin en soi, un accomplissement un peu comme le bonheur, le Graal.
Pour moi tout le contraire, c’est LE cheminement, l’élan qui parcourt mes pensées, mes idées, ma volonté, ma capacité à actionner, et l’intention et la croyance profonde de le faire pour me développer en tant qu’individu, au delà de la souffrance.
« Ce que l’Être humain ne veut apprendre par la sagesse, il l’apprendra par la souffrance »
L’énergie qui transcende tous types de souffrances par le dépassement de soi.
Quelques exemples d’axes de dépassement de soi : un équilibre entre le manque et l’excès.
L’ouverture vers les autres / – savoir se replier sur soi quand besoin ( introspection )
Oter sa méfiance, vigilance / être conscient
Savoir dire oui / savoir dire non
Savoir écouter l’autre / s’écouter soi
Savoir donner / savoir recevoir
Comprendre l’autre / se comprendre soi
Laisser l’autre s’exprimer / s’exprimer
Respecter le rythme de l’autre / respecter aussi son propre rythme en fonction de l’autre
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